Chronique de GJK

CATHERINE SAMBA PANZA ELUE PRESIDENTE DE TRANSITION

CENTRAFRIQUE DEFIGUREE MAIS CENTRAFRIQUE DECOMPLEXEE

Sur le continent africain, naguère encore soumis à la domination coloniale, Bathélémy  BOGANDA, fondateur de la République Centrafricaine (1910 – 1959), qu’on se le rappelle, fut la première personnalité à avoir rêvé et proclamé urbi et orbi, un ambitieux projet politique  des Etats-Unis d’Afrique. Un précurseur que d’aucuns aujourd’hui osent à peine reconnaître, moins encore, défendre la mémoire et enseigner les idées,  pour lesquelles sont si fièrement encensées, à tort ou à raison, les ci-devant « Pères du panafricanisme » et autres « Pères fondateurs» de l’O.U.A.(Organisation de l’Unité Africaine), l’ancêtre de l’U.A. (Union africaine).

Qui se souvient encore, et aime à le clamer avec orgueil à la face du monde, qu’en juin 1974, Madame Elisabeth DOMITIEN (1925-2005), fut la première dame nommée Chef du gouvernement (Premier Ministre) en Afrique ? Dans quel essai politique,  peut-on  à ce jour, trouver développée, commentée et soutenue à suffisance, la thèse selon laquelle, entre 1979 et 1981, sous le règne de DACKO II, donc bien avant le fameux sommet de La Baule, il a été entrepris, l’initiative très vite décriée et étouffée, d’instaurer légalement et de tenter d’appliquer, le multipartisme institutionnel en Afrique Centrale ?

La République Centrafricaine, peut et doit même se flatter, de n’être pas que le « berceau des Bantous » ou la République des exactions et des massacres qu’on connaît aujourd’hui, mais aussi et surtout, le terreau fertile d’où ont émergé des idées neuves et originales, portées sur les fonts baptismaux, des initiatives politiques majeures qui ont été expérimentées. Ces idées inspirent encore de nos jours, non seulement la sous-région d’Afrique Centrale, mais aussi le continent africain et au-delà. D’ailleurs, la R.C.A, ne vient-elle pas encore de le prouver, à un tournant pourtant décisif de sa tumultueuse Histoire, en portant au plus haut sommet de son exécutif transitoire, Madame Catherine SAMBA PANZA ?

Dans un article publié mardi 14 janvier 2014, l’émouvant article « LETTRE A MON FRERE CANDIDAT A LA MAGISTRATURE SUPRÊME DE TRANSITION » où l’on pouvait lire ces lignes prémonitoires :

 « …Quant à moi, frère, tout estropié que je suis, laisses-moi te prier et te demander une dernière chose au nom de tous les miens qui sont aussi les tiens : donnes au bébé de Patou, l’ultime chance, celle de voir le jour dans une République renaissante, dont le destin sera pour la première fois placée entre les mains maternelles d’une Présidente de Transition. Car tu vois frère,  depuis l’indépendance en 1960, et sept fois de suite, nous les hommes avons confisqué le pouvoir. Et plus de cinquante ans durant, nous avons  fièrement échoué. »

Mieux, dans l’article « CATHERINE SAMBA-PANZA PRESIDENTE ? » publié le matin même du désormais historique et mémorable lundi 20 janvier 2014, il était écrit : « … à la question Catherine SAMBA PANZA Présidente ? Je réponds nettement, sans broncher et sans faire sourciller plus d’un, oui. Ni Présidente par défaut, ni Présidente par substitution. Moins encore et surtout pas,  Présidente par délectation féministe,… ».  C’est que la Centrafrique peut surprendre et elle surprend déjà.

« Centrafrique ! Centrafrique outragée ! Centrafrique brisée ! Centrafrique martyrisée ! Mais Centrafrique décomplexée» (Paraphrase d’une tirade de DE GAULE).

Nation meurtrie ! Nation défigurée ! Nation traînée ! Mais nation décomplexée !

Patrie vilipendée !  Patrie avilie !  Patrie froissée ! Mais Patrie décomplexée !

Etat dénaturé ! Etat supprimé ! Etat piétiné ! Mais Etat décomplexé !

Pays assailli ! Pays vacillant ! Pays affaibli et miné ! Mais Pays décomplexé !

Terre étouffée et confisquée !  Terre inexploitée ! Terre siphonnée et vidée ! Mais terre décomplexée !

Peuple désorganisé et exilé ! Peuple maltraité,  torturé et  assassiné ! Peuple courbé et opprimé ! Peuple humilié et appauvri! Mais peuple décomplexé et debout !

Tous les comptes faits et malgré les nombreuses vicissitudes de leur propre Histoire, les Centrafricains doivent continuer d’être fiers, continuer de se battre pour leur pays, surtout continuer de croire et d’espérer en un avenir meilleur. La nuit du malheur et de la souffrance a beau être longue et éprouvante ; l’aube nouvelle d’un jour nouveau se lève, plus proche et, plus prometteuse et radieuse.

Le plus dur est derrière, on peut  l’affirmer,  si on veut.  Avec l’élection de Catherine SAMBA PANZA, osons dire, ENFIN ! Pourvu que le Centrafricain renoue avec son humanité perdue,  et retrouve pour toujours,  le sens de l’Unité, de la Dignité, et surtout du Travail, ces trois mots en lettres d’or de la  devise de la République Centrafricaine.

En attendant « Lettre à ma Sœur, Présidente de Transition », le prochain article, hauts-les- cœurs à toi vaillant Peuple Centrafricain et debout, car l’heure a sonné et il se fait déjà tard !

La Patrie ou la mort, nous VIVRONS, car mort, on ne peut plus lutter.

Guy José KOSSA
GJK – L’Élève Certifié

De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social

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