ANICET GEORGES DOLOGUELE ET BRICE WILLYBIRO, VICTIME EXPIATOIRE DE « JOKY L’ESPION »
Par RJPM
En politique, pour ne pas passer son temps à trahir, il faut tout le temps prôner le culte de l’excellence. De même que l’histoire politique Centrafricaine est émaillée de trahisons, les ennuis contemporains découlent en grande partie de celles-ci. Quelle soit infondée ou réelle, la trahison est à l’origine de la plupart des malheurs de Centrafrique.
En Centrafrique, l’espionnage à la façon « Joky » est par excellence l’enseigne la plus cotée en trahison. Traître est devenu le nominatif de Joachim Kokaté. Il aura trahi tour à tour l’ancien président Bozizé, les Selekas, les Anti Balakas et aujourd’hui Anicet Géorges Dologuelé et Brice Willybiro (Par lapsus écrito nous avons écris dans notre précédente colonne Eric Willybiro en lieu et place de Brice Willybiro. Errare humanum est, sed perseverare diabolicum. Quoiqu’il en soit les deux frères traînent un ADN familial de clarté et de bon sens). Néanmoins, le seul fait d’enregistrer la voix d’autrui à son insu est un acte d’une extrême gravité. Comme une aspiration au désastre, un choc inattendu, la rumeur du coup d’état entretenue par « Joky l’espion » monta vite dans l’esprit des artificiers de la Touadereuse. Une meute électronique proche du pouvoir de Bangui s’en est donnée à cœur joie comme si AGD était condamné sans autre forme de procès. A croire que les bois de justice étaient déjà dressés contre AGD.
Quoique la petite musique des « Téka-mo-tégué » écrite au vieux vinaigre pendant la marche de protestation contre le président de l’URCA empêchait les Centrafricains d’analyser avec sérénité les pièces à conviction du fameux coup d’état, il n’en demeure pas moins que nombreux sont ceux qui ont compris que ce n’était qu’un pur enfumage du pouvoir en place. L’on ne peut de nos jours tout mettre sur la place publique car les victimes expiatoires de Joachim Kokaté dit « Joky l’espion » que sont Anicet Georges Dologuélé et Brice Willybiro ont respectivement intenté une action en justice. Vous aurez probablement l’opportunité dans les tous prochains jours de lire la version irréfutable de la retranscription de cette fameuse bande sonore qui a fait couler tant d’encre. Vous constaterez que l’échange était au départ tripartite. Ensuite, il y’ a une seconde partie de la bande sonore pendant laquelle le sieur Brice Willybiro et « Joky l’espion » étaient entrain de débriefer la rencontre qu’ils venaient à peine d’avoir avec AGD. Là où le bât blesse, Joky l’espion avait fait un aveu d’atteinte à la sureté de l’état lors de la transition sans qu’il ne soit inquiété. Aux dernières nouvelles, ses soutiens de Bangui l’ont exfiltré en France, il y’ a de cela deux jours. Il serait la risée des compatriotes depuis qu’il a posé à nouveau ses valises sur le sol Français.
En dépit des jets de pierres, des quolibets, des imprécations, des charges et des insultes de la meute des casseurs d’assiettes du Touaderamania, AGD affronte avec sobriété et délectation son quotidien. Même les zézaiements de mouches à viandes attirés par les plaies béantes des « chercher à manger » de la Touadereuse ne le détourneront jamais de sa trajectoire. Si l’on part du principe que les flèches du sniper Joky l’espion n’ont pas eu raison de lui, ce n’est pas la manière à laquelle les média-sphères proches de Bangui taillent à dessein la bavette sur ce dossier infondé que le président de l’URCA sera affaibli. Tout se passe comme s’il est increvable. Peut-être qu’il a juste su utiliser les mots contre les maux de notre société.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
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