AH !…LES CENTRAFRANÇAIS : UNE INTEGRATION FORCÉE
Vivre dans un pays est une chose, mais s’y intégrer en est une autre. Si Hervé, un jeune Centrafricain vivant en France faisait de l’intégration son cheval de bataille, il n’aurait peut-être pas vécu cette désagréable mésaventure.
Hervé raffolait, jadis, des chats, chiens et autres animaux domestiques qu’il croisait sur son chemin à Bangui. Pour lui, ils étaient tous comestibles et finissaient dans la marmite. On raconte même, qu’avec ses amis, ils ont vidé leur quartier et les quartiers avoisinants de tous les animaux domestiques de compagnie ou d’élevage. A cause de leurs frasques, les habitants de la cité ont refusé de domestiquer ou d’élever des animaux.
Sitôt installé à Troyes en France, ses vieux comportements ont refait surface et il commença alors à concocter fréquemment des plats à base d’animaux domestiques de son entourage immédiat. Une telle pratique est vigoureusement condamnée par la législation française. Malgré les multiples plaintes des voisins et les affiches dans les rues, rien n’y fait. Les animaux continuaient à disparaitre et impossible de trouver le coupable.
Pire, Hervé a la fâcheuse habitude de récupérer sur la route, tous les animaux heurtés par des véhicules.
L’anecdote racontée nous apprend qu’un jour, Hervé avait ramassé un gibier sur la route lors d’une villégiature estivale. Aussitôt arrivé chez lui, il le dépeça et en fit son repas du jour.
Il se trouve que ce gibier faisait partie des espèces dites protégées, car en voie de disparition et par conséquent très surveillées. Il portait ainsi une puce GPS pour sa localisation. Quelques jours après que Hervé l’eut consommé, il voit débarquer chez lui les spécialistes des services dédiés aux espèces protégées, à la recherche de l’animal. Ils lui posèrent des questions et voudraient des plus amples informations, car c’est de chez lui que fut émis le dernier signal GPS.
La déconvenue était totale. Hervé manquait d’arguments pour les convaincre. Ainsi, ils lui donnèrent une série de contraventions et le prévinrent qu’il recevra ultérieurement une convocation devant le juge pour s’expliquer. D’ores et déjà, il est passible d’une condamnation pour infraction aux dispositions législatives et réglementaires portant sur la préservation du patrimoine biologique national.
En outre, la présence dans le quartier de ces spécialistes, éveilla les soupçons de ses voisins qui comptent relancer leurs différentes plaintes.
Désormais Hervé fait l’objet de signalements auprès des services chargés de la réglementation sur les animaux sauvages qui selon la répartition des portefeuilles ministériels sont tantôt rattachés au Ministère de l’agriculture tantôt au Ministère de l’écologie.
Pour une intégration, en voilà vraiment une. On peut simplement dire que Hervé ne voulait pas d’une intégration par le bas, mais plutôt par le haut.
En tout cas, s’il faisait un minimum d’effort, il n’aurait pas pu enfreindre grossièrement la loi à ce point, car tous les médias parlent régulièrement des espèces protégées. Encore un fait social et sociétal….
Ah !…Les Centrafrançais
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste
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