Ah !...Les centrafrançais

AH !…LES CENTRAFRANÇAIS : UN AMOUR CAPTATIF

En voilà une histoire presque anodine mais riche d’enseignements…

Après avoir obtenu brillamment un Doctorat en Droit à l’université de Rennes 1 , Norbert épousa Judicaëlle qui par le passé, repoussait systématiquement ses avances. Dans la foulée, son profil intéressa les autorités de Bangui qui lui ont très rapidement mis le pied à l’étrier. Avec une compétence avérée, Norbert occupa à tour de bras plusieurs postes importants dans l’administration centrafricaine. Sa réussite professionnelle renforça à grande échelle sa vie de couple. D’ailleurs, Judicaëlle était tellement fière de son époux qu’elle le chérissait en l’appelant constamment « papa ».

Grâce à sa réussite professionnelle, Norbert a pris les dispositions pour que sa famille ne manque de rien. En tout cas, ils ne vivaient pas d’amour et d’eau fraîche. L’histoire raconte qu’ils vécurent dans une ambiance conviviale jusqu’à ce que les événements fâcheux de la Centrafrique les obligèrent à s’installer à nouveau en France, où Norbert demanda un statut de réfugié. Il faut reconnaître qu’un tel changement, ne pouvait qu’avoir une incidence majeure dans sa surface financière.

Du coup, il épuisa toute ses économies et ne vit désormais que d’une aide subsidiaire de l’état français. Les difficultés finissent par mettre à mal son foyer. Non seulement l’appellation de « papa » a complètement disparu du vocabulaire de Judicaëlle pour faire place aux insultes, mais elle lui était également très réfractaire, et ce, à bien de choses que je vous laisse le soin de deviner. Profitant de l’opportunité que l’environnement sociétal français offre à la femme, Judicaëlle séquestra moralement son mari. Parfois, elle le vire même de la maison pour des raisons si futiles soient elles.

Malgré les affronts quotidiens de sa femme, Norbert ne proteste guerre car il l’aimait toujours. Un amour sincère qui trouve son explication dans la profonde assertion de Blaise Pascal qui disait :  » Le cœur a ses raisons que la raison ne connait point », nonobstant que son martyre était loin de finir car Judicaëlle multipliait à tout va les scènes de ménages.

Étant donné qu’une compétence ne meurt jamais, voilà que les autorités centrafricaines ont décidé de remettre Norbert en selle en lui offrant un portefeuille sensible dans le gouvernement de Nzapayéké.

Subitement, Judicaëlle est redevenue très amoureuse, attentive et serviable envers celui qu’il y’a si peu, elle traitait encore moins qu’un chien. Une attitude qui ne change d’ailleurs rien dans la nouvelle orientation de Norbert. N’ayant jamais accepté la monnaie de singe que sa femme lui a donné en contrepartie de son affection, il décida alors d’entretenir une maîtresse. Selon l’entourage du couple, Norbert attend avec impatience le divorce pour vivre tendrement avec sa nouvelle concubine.

Quant à Judicaëlle, affectueusement appelée  « mama intérêt » (femme intéressée ou qui ne vise que les intérêts, à vous de choisir), elle traverse un moment difficile et risque d’être expulsée dans les prochains jours pour non paiement de loyer.

Ah !… les Centrafrançais.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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